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Un peu d’histoire

Dans la basse plaine de la Garonne, Merles conserve dans son nom la réalité géographique de ses origines : un "terroir humide". La plupart des textes anciens font en effet mention de nauzes, ces lieux plus ou moins marécageux que les paysans résorbèrent lentement. Un tel espace, soumis aux crues, n'attira guère de peuplement aux époques les plus reculées.

L'Antiquité commença la mise en valeur, comme l'indique la présence d'une grande villa gallo-romaine à La Salle, mais ce sont les derniers siècles du Moyen Age qui façonnèrent le territoire actuel.

S'il n'existe pas de véritable agglomération à Merles, c'est parce qu'au Moyen Age, le peuplement, très faible au départ, ne fut organisé et fermement fixé ni par une église ni par un château. Des églises, pourtant, il y en eut fort tôt. Les sarcophages découverts à La Salle au XIXe siècle laissent supposer la présence d'une chapelle entre le fin de l'Antiquité et l'époque mérovingienne.

Aux "Arènes", qui signalent non pas un édifice romain mais tout simplement le bord de la Garonne, se tenait une église Saint-Michel dont on a retrouvé en 1954 deux chapiteaux, datables entre les IVe et VIe siècles. Autre paroisse disparue, Notre-Dame de Pouillarou ou de l'Auriol se trouvait également près du fleuve.

Enfin, Sain-Jean de Merles est de création tardive, au XVIe siècle. En effet, Merles est une composition artificielle réalisée par les moines de l'abbaye cistercienne de Belleperche entre les XIIe et XIIIe siècles. Avant eux, il y eut bien un pôle seigneurial, modeste, un petit édifice féodal établi sur une motte au lieu-dit..."la Motte".

Mais toute cette portion de territoire appartenait en fait à la seigneurie de Saint-Michel et se rattachait à sa paroisse. A partir de 1186, Belleperche rassembla les terrains et les fiefs des environs au fil des donations dont elle bénéficiait. En 1245, un don plus important que les autres fit tomber dans son patrimoine le lieu qui porte aujourd'hui le nom de Merles. Le tout, regroupé en un seul bloc foncier, dépendait de la grange installée par les religieux dans la plaine au-dessous de Montbrison.

Mais, en 1525, la France dut payer la rançon du roi François Ier, prisonnier de Charles Quint. Afin d'acquitter sa part, Belleperche vendit toute la partie orientale de ses propriétés à un acquéreur laïque, qui devient alors seigneur de Merles. C'est cette seigneurie qui forma la commune en 1789.

Les nouveaux seigneurs construisirent un château, près duquel l'église Saint-Jean-Baptiste, autrefois située dans les environs de Pujade, fut rebâtie au XVIIe siècle puis en 1877. Né après 1525, le hameau de Merles était encore au début du XIXe siècle sur le bord de l'Ayroux, devant le château. Depuis, il a entièrement disparu et un nouveau hameau s'est reformé au sud, près de l'église.